TDM Noémie et Vianney

Un dernier message pour boucler la boucle.

Nous sommes rentrés sains et saufs et contents.

Merci à tous de nous avoir suivi et pour vos nombreux messages!

A très bientot

Un petit mot à 3 jours du retour pour vous raconter comment nous avons passé ces derniers 10 jours au Pérou.

De Nazca nous nous sommes rendu à Huacachina, une oasis perdue au milieu de gigantesques dunes de sable. Ce village formé uniquement d'hôtels et de restaurants attire les backpackers qui viennent y pratiquer le sandboard et la conduite exaltante du buggy dans les dunes. Une bonne montée d'adrénaline et pleins de sable dans les oreilles!

Afin de nous remettre de ces émotions, et surtout de finir le voyage en beauté, nous enchaînons 22h de bus pour rejoindre la cote du nord et ses plages. Dans la ville de Mancora, à quelques kilomètres de la frontière équatorienne, nous nous accordons une semaine de farniente (ce qui ne nous était pas arrivé depuis notre départ de Lyon). Piscine, plage, bronzette, dégustations de fruits de mer sur la plage, on en a bavé!

On n'a tout de même pas pu s'empêcher de faire une excursion dans les mangroves afin de voir les crocodiles que nous avions loupé en Australie.

Ce soir nous reprenons le bus pour Lima, dernière étape.

Escale à Arequipa, la 2° plus grosse ville du Pérou où nous avons visité le splendide couvent de Santa Catalina (petite ville dans la ville), tellement beau que Noémie hésite un moment à rentrer dans les ordres (mais finalement non...).

Les péruviens la surnomment "la ville blanche" à cause de ses nombreux monuments coloniaux bâtis en pierres volcaniques blanches. De là, nous partons pour 2 jours à la découverte du Canyon de Colca, le plus grand du monde (jusqu'à 3 600 m de profondeur). Le clou de l'excursion, et un de nos plus beaux souvenirs de voyage, restera sans aucun doute le vol des majestueux Condors des Andes au dessus de ce paysage grandiose. Oiseaux sacrés pour les Incas (avec le puma et le serpent), ils mesurent jusqu'à 3,5 mètres d'envergure et peuvent vivre 100 ans. Ils sont exclusivement charognards et n'ont pas de serres comme les rapaces, donc ne peuvent pas attraper ni Tintin ni Milou, ce qui fait de Hergé un beau menteur (Vianney s'en remet difficilement).

Après un trajet mouvementé (les 12h du bus se sont transformées en 9h), nous voila jetés à 4h du mat au terminal de bus de Nazca. Nous finissons notre nuit à l'hôtel et émergeons difficilement à midi sous un soleil de plomb pour aller observer les fameuses "lignes" du désert. L'avion est le meilleur moyen de les observer, mais Noé a peur de ne pas supporter les voltiges. Nous nous en tenons donc au "mirador".

Enfin, petite aparté culinaire, Vianney a osé le "cuy" (cochon d'inde) rôti sur la pierre, plat typique et très prisé des péruviens. Ce met peu ragoûtant s'avère proche du poulet, mais en moins charnu...

Nous avons finalement réussi à quitter La Paz après 3 jours de grève. A bord de notre bus, une cholita (Bolivienne à tresses, chapeau melon et jupons) a béni notre voyage en lançant de l'alcool sur le sol pour la Pachamama (la terre mère)! Ces rituels nous surprennent toujours, comme quand ils mettent la mousse de la bière dans leur poche pour la fortune ou un foetus de lamas enterré devant la porte de leur nouvelle maison...

Arrivés à Copacabana, nous avons pris un petit bateau pour rejoindre la Isla Del Sol sur le lac Titicaca. L'ascension des longs escaliers à 4 000 m d'altitude n'a pas eu raison de nous (mais presque). Une fois arrivés au sommet, nous avons trouvé un petit hotel avec une vue à couper le souffle. L'ile qui reste sauvage (sans voitures, peu d'électricité et de services) nous a permis de faire une bonne pause de 4 jours. Ballade au milieu des ruines Inca et bain de soleil (ça tape bien à cette altitude) ont été le programme de ces quelques jours. Nous avons finalement quitté notre petit paradis pour rejoindre notre dernière étape: le Pérou.

Le passage de frontière a été le plus facile et rapide de notre longggguuuuue expérience de voyageur! Pas de file d'attente, ni test médical, ni billet à glisser au douanier... Easy, finger in the noose!!!

Nous voilà partis pour visiter les villages flottants du Lac Titicaca côté Péruvien. Nous restons septiques sur la véracité du style de vie car nous avons l'impression d'être dans un parc d'attraction... La construction des ilots entièrement en "totoras" (roseaux) reste néanmoins très intéressante.

Nous quittons le Lac pour rejoindre Cuzco, capitale de l'empire Inca. Malheureusement, le MachuPicchu est fermé depuis les grosses innondations qui ont emporté les rails du train il y a 2 mois. Nous restons malgré tout 6 jours le temps de visiter les nombreux sites Inca qui jalonnent la région. La ville est un joyaux à elle toute seule avec ses petites ruelles escarpées du quartier San Blas et ses nombreuses cathédrales, convents et églises coloniaux.

Nous trouvons les Péruviens très sympathiques et agréables, et apprécions de retrouver enfin une nourriture variée.

Depuis les mines direction Sucre où nous nous posons 2 jours. Nous partons arpenter le célèbre marché artisanal de Tarabuco où nous tombons sur des franchevillois qui nous reconnaissent grâce au blog (c'est le début de la célébrité!). Découverte de Sucre et escale gourmande au restaurant de l'Alliance Française "La Taverne" où nous redécouvrons des saveurs oubliées...

Nous repartons pour Cochabamba, ville dominée par le Cristo de la Concordia, ressemblant étrangement à celui de Rio, mais avec quelques centimètres en plus (comme le justifient les habitants de la ville, le Christ avait 33 ans et des poussières...). Nous visitons également le Couvent de Santa Teresa du 18è siècle, magnifique et très bien conservé. Nous y apprenons beaucoup sur le mode de vie des carmélites, régi à l'époque par une hiérarchie extrêmement stricte et souvent injuste. Aujourd'hui encore 11 soeurs y vivent recluses dans la prière et le sacrifice.

Un repas "suspect" sur le marché nous force à prolonger notre séjour à Cochabamba, car Noé ne semble pas le digérer (ou trop bien...). Après 4 jours nous atteignons non sans mal La Paz. La capitale de la Bolivie se situe à 3660m d'altitude et nous y trouvons le froid et la pluie. La ville compte 1,5 millions d'habitants, elle est construite dans une gorge et les maisons semblent accrochées aux parois. Nous sommes rapidement essoufflés en arpentant ses ruelles escarpées.

Alors que Noémie se rétablit difficilement, Vianney part pour une journée de VTT sur "El camino de la Muerte". Départ à 4800m d'altitude pour 3600m de dénivelé, cette route de 65km a été officiellement classée "route la plus périlleuse du monde". On ne compte plus les accidents mortels et les nombreuses croix jalonnant le parcours en témoignent. Malgré le mauvais temps, la journée est inoubliable.

Pendant ce temps Noé essaie le coiffeur bolivien et prie pour ne pas se retrouver avec 2 nattes et un chapeau melon...

http://www.youtube.com/watch?v=wZr8cQgHz6A

Aujourd'hui nous voulions rejoindre le Lac Titicaca, mais nous sommes bloqués à La Paz par une grève des chauffeurs de bus. Le président Morales ayant imposé une nouvelle loi qui interdit l'alcool au volant sous peine de suppression de permis à vie, les chauffeurs se révoltent. Réclament-ils le droit de rouler bourrés???

Faute de carnaval, nous découvrons Humahuaca, un petit village animé et sympa fait de petites maisons en pisé. Le bus qui nous emmène a la frontière bolivienne passe par la Quebrada de Humahuaca où nous apercevons la montagne aux 7 couleurs.

Le passage de frontière est un peu long, et l'altitude se fait déjà ressentir (3500m), on est vite essoufflés.

3h après nous arrivons à Tupiza où nous découvrons enfin le carnaval à son maximum: défilés, musique, bombes à eau, confettis et serpentins, tout le monde est dans la rue.

Nous nous lançons dans un triathlon (pas comme on l'entend), et Vianney se découvre une passion pour le cheval... Visite des alentours en Jeep, 3h de cheval et une bonne descente en VTT digne de la route de la mort, nous sommes KO et on en a plein le c...

Juste le temps d'une bonne nuit pour récupérer et nous voilà repartis pour un trip de 4 jours dans le sud ouest. Les sacs sont sur le toit du 4x4, ainsi que les 150 litres d'essence et les denrées pour 4 jours. Nous partons à 3 voitures dont 13 touristes, 3 chauffeurs et 2 cuisinières, et nous sympatisons très vite. Lors de la 1ère journée nous roulons 10h sur les pistes et observons lamas, vigognes et autres paysages magnifiques.

Nous arrivons enfin à notre refuge à 4200m de type basique (pas d'électricité, pas d'eau et lits en pierre). Le réveil à 4h30 et un peu difficile et nous repartons pour 12h de piste, heureusement les feuilles de coca sont la pour nous revigorer et nous faire supporter les changements d'altitude. La petite pause dans les termes d'eau chaudes à 5000m nous fait tourner la tête. Par la suite nous visitons les impressionnants geysers volcaniques. Cela ressemble à ce que nous avions vu en NZ, mais la sécurité laisse à désirer (y en a pas). Notre 2ème refuge est similaire au 1er, à 4300m. Comme plusieurs personnes du groupe, Noé est malade à cause de l'altitude (et regrette son lit et sa salle de bain). La 3ème journée est aussi chargée que les précédentes: lagunes, flamants roses, déserts et volcans, on en prend plein les yeux. Nous sommes récompensés par l'arrivée dans un hôtel de sel où nous pouvons enfin prendre une douche chaude, le bonheur! Lever à 5h30 pour aller observer le lever du soleil sur le Salar d'Uyuni, nous sommes seuls au milieu d'une grande étendue blanche, plus grand désert de sel du monde.

C'est irréel et magique, nous restons bouches bées. Nous sortons de ces 4 jours vidés (surtout Noé), mais ravis d'avoir vu tant de merveilles et des rencontres que nous avons faites.

En Bolivie chaque trajet est une aventure à part entière, et le bus qui nous conduit à Potosi nous le prouve bien. En panne au milieu de nulle part, le chauffeur qui bricole couché dans une flaque d'huile, nous sommes septiques... Mais le bus redémarre dans un nuage de fumées et nous arrivons avec 4h de retard à Potosi.

Anciennement ville la plus riche des Amériques grâce à l'exploitation de ses mines d'argent, elle garde de superbes bâtiments d'architecture coloniale. La visite des mines du Cerro Rico est une expérience unique aussi bien intéressante que traumatisante. Exposés à toutes sortes de produits chimiques et de gaz nocifs, les mineurs meurent habituellement de silicose après 10/15 ans passés dans la mine. 1300 enfants y travaillent encore dans des conditions archaïques. Vianney seul part à la découverte des galeries étroites et boueuses car Noé a peur de rester coincée à 60m sous terre...

Destination du jour: Sucre.

Nous quittons Buenos Aires par 39°C (quand même) pour arriver 22h plus tard à Iguazu, frontière du Brésil, par une température identique mais avec beaucoup plus d'humidité... La chaleur est telle que plusieurs hotels n'ont plus d'électricité pour cause de surconsommation de la climatisation. Par chance, notre auberge familiale ne dispose que de petits ventilateurs, et ces problèmes d'hotels de riches ne nous concernent pas...

Le but de notre séjour est la visite des chutes d'Iguazu, là où le fleuve Iguazu se jette de 80m de haut sur une largeur d'environ 2km. Ce fleuve marquant la frontière entre l'Argentine et le Brésil, il est possible de contempler les chutes des 2 côtés de la frontière, le Brésil offrant un panorama global, alors que le côté argentin permet d'être au coeur des chutes. Nous nous contentons du côté argentin plus "rafraichissant" (impossible d'échapper à la brume ambiante) ou de nombreuses passerelles permettent de se promener en haut et en bas des chutes.

Puis un petit train nous emmène à l'extrémité des chutes appelée "garganta del diablo" (gorge du diable); un volume d'eau incroyable s'encaisse dans cette gorge en provacant un fracas impressionant et une brume plus efficace que certaines douches. On n'y voit pas grand chose mais on prend pleinement conscience de la puissance des chutes, et on se félicite en meme temps d'avoir abrité nos passeports dans des sacs plastiques...

A peine 24h de bus et nous voici à Salta, dans le nord ouest du pays et de nouveau au pied des Andes. La ville est séduisante car elle a su conserver son aspect colonial, avec ses nombreuses églises, son couvent et sa cathédrale. Physiquement, la population locale est plus typée et les prix sont plus raisonnables que dans tous les sites touristiques que nous avons visité jusque là. La gérante de notre "hostal" est adorable et sur ses conseils, nous passons une soirée dans la peña Casona del Molino. Une peña est un endroit où l'on mange des plats traditionels en écoutant de la musique folklorique, les concerts étant ici totalement improvisés. L'ambiance est amicale et nous avons bien du mal à rentrer nous coucher à 2h malgré notre excursion qui débute à 7h du matin le lendemain...

Nous avons opté pour une excursion à Cachi, petit village dans les Andes à 2200m d'altitude. Le trajet nous fait passer par un col à 3348m d'altitude puis traverser le parc national "los cardones" ("les cactus") ou certains atteignent 9m de haut. Nous nous promenons au milieu des cactus et observons au loin plusieurs condors des Andes. Enfin nous arrivons au village de Cachi où nous dégustons une bonne "cabrita à la parilla" (la cabra est une chèvre, mais la cabrita on ne sait pas trop... en tout cas c'était bon...).

Voila, nous arrivons au terme de notre séjour à Salta et nous reprenons le bus demain pour Humahuaca, un petit village proche de la frontière Bolivienne et ou se déroulerait actuellement un carnaval. Nous nous devons d'aller vérifier ça pour vous raconter.

Prochain épisode depuis la Bolivie probablement. On vous embrasse.

Déjà 4 jours que nous parcourons les rues bondées de la capitale. Que dire de Buenos Aires? sinon qu'on se sent très vite à l'aise dans cette séduisante métropole cosmopolite. La ville semble vite familière bien que semblable à nulle autre au monde. Musées, théatres, opéras, les activités culturelles de manquent pas et la vie nocturne est tout aussi animée.

Ce long we a été juste suffisant pour avoir un apperçu des quartiers les plus réputés. Nous avons flanné entre le marché des antiquaires de San Telmo, le cimetière assez "unique" de la Recoleta et le fameux Caminito de la Boca, quartier populaire dont Maradona est le "Dieu vivant". En dehors de l'énorme stade jaune et bleu de la Boca Juniors, l'interet touristique se limite aux pittoresques maisons de toles multicolores.

Parmi les nombreux attraits de Buenos Aires, nous ne manquons pas les parillas qui proposent des viandes en abondance et pour tous les gouts, ainsi que le traditionel spectacle de tango. Lors de cette "sortie" nous nous mettons sur notre 31 et Vianney arbore fièrement une belle moustache, malheureusement elle n'est pas à la mode Argentine (saut peut-être dans la pampa) ni celle de Noé. La moustache sera coupée dès le lendemain.

On vous laisse pour aller prendre notre bus direction: Iguazu.........

bonjour à tous,

Après de longues heures de bus nous avons atteint El Calafate d'où nous sommes partis voir le glacier Perito Moreno. Nous avons découvert une immense étendue de glace de 60 à 80 m au dessus de l'eau, de 2km de large et 30km de long! La glace se brise dans un bruit assourdissant, c'est très impressionnant et on se sent tout petit devant ce spectacle.

Du bus, du bus, encore du bus et nous rejoignons Puerto Madryn (dans le nord de la patagonie sur la cote atlantique). C'est la ville d'où partent les excursions vers la Peninsula Valdes, réputée pour sa faune marine. La période de reproduction des balleines est terminée, mais le tour de la péninsule nous permet d'observer pingouins, elephants de mer, lions de mer et cormorans. Un petit tour en bateau nous permet de les voir d'encore plus près. 400km de route non goudronnée, c'est long, mais ca vallait le coup, meme si les orques et les dauphins ont fait les timides.

Du bus, du bus, encore du bus et nous sommes aujourd'hui à Buenos Aires. La chaleur a remplacé le froid et le vent de la Patagonie. D'ailleurs nous partons de ce pas découvrir la capitale.

Après une 1ère nuit un peu décevante, nous avons trouvé une auberge de jeunesse sympa et en plein centre de San Carlos de Bariloche. La ville se situe dans la région des lacs, au pied de la Cordillière des Andes, et à la frontière de la Patagonie Argentine. Elle est réputée, en autre, pour ses nombreuses "chocolaterias". Dur-dur de ne pas craquer... Avec les restaurants de fondue, les Saint-Bernards et les montagnes, on se croirait un peu en Suisse (sauf que la fondue n'a de Suisse que le nom...)

Saoulés de tous ces magasins, nous partons explorer la nature environante. La montée en télésiège sur le Mont Campanario nous offre une vue panoramique à couper le souffle.

Puis, nous partons à l'assaut du "circuito chico" en VTT, circuit touristique qui permet de découvrir la région et qui n'est finalement pas si "chico" que ça (20km de montées/descentes ont failli avoir raison de Noémie...).

Quelques heures de bus plus tard nous arrivons à Esquel, plus au sud. L'ambiance est reposante après le rush de Bariloche. Notre auberge est sympa, et nous dormons en dortoir de 4. Malheureusement nos voisins de chambre n'ont pas du se doucher depuis ... (ca doit se compter en semaines...). Experience difficile, ca pique les yeux...

Après cette brève escale, nous nous appretons à faire 24h de bus pour rejoindre El Calafate.